mardi 28 février 2012

21012012

Le père de ma copine n’était plus du tout le même : gros, malsain, vulgaire ; je me demande même si elle ne m’avait pas caché ses véritables parents pendant tout ce temps ! J’avais même l’impression que cet horrible personnage gargantuesque avait eu l’occasion de coucher avec sa propre fille…


À ce moment-là mon cousin se mariait. J’essayais d’oublier le choc que je venais de subir avec Elle mais la cérémonie était chiante ; surtout l’après, une longue descente de voitures se suivant en longeant un fleuve… Quelques prises de bec avec mes tantes sur une histoire de smoking : décidément…


C’est après ces événements que je me suis retrouvé dans une compétition de roller sur le toit d’un immeuble. Des mecs faisaient des trucs incroyables sur place, genre des saltos arrière. Celui qui m’a le plus impressionné était un membre de l’équipe ukrainienne. Avec son uniforme orange (un long pantalon au-dessus des rollers et un débardeur blanc), il faisait de magnifiques sauts sur place, sans rotation ni retournement, à plus de 12 mètres du sol. Je me demande encore ce qui m’avait amené ici, sur ce terrain de sport suspendu divisé en plusieurs aires de jeu par des grillages, tout comme la couleur orange de l’uniforme de ce mec, n’ayant – je pense – aucun rapport avec l’héraldique ukrainienne…

lundi 27 février 2012

MAIS SURTOUT MOINS DE PARIS CONTRAIGNANTS

Ce jour-là, j’avais un test d’éducation physique et sportive à passer. L’occasion de revoir de vieilles têtes comme Monsieur P et Monsieur K (que je n’ai jamais supporté). On nous avait distribué à chacun des fiches de performance individuelle à remplir, notamment sur la course. Monsieur P s’occupait de mon évaluation. Autour de moi, des anciens de la primaire. Avant de me lancer je remarque que Monsieur P avait noté dans la case "observations" que mes oreilles changeaient de couleur. Admettons…
À la fin de mon exercice, je m’empare de la feuille et constate avec stupeur que l’infâme a noté sur sa fiche "quelques kilos en trop évidents". Je rentre alors dans une grosse colère, plein d’incompréhension. Dans un champ non-loin j’aperçois une belle Black super canon sur un caddie. Elle me paraissait célèbre. Je m’avance alors vers elle pour la prendre à témoin et lui demander si, en effet, 103 kilos représente beaucoup. Elle me répond avec un accent américain qu’elle l’ignore, et me demande combien ça fait en livres. Quelle conne… Terrifié, j’ai alors l’impression d’être monté à 200 kilos. Pour m’en assurer, une fois de retour chez moi, je regarde un match des Boston Celtics de 86 et tente alors de peser virtuellement chaque joueur pour me soustraire à la masse totale. Malheureusement, le résultat est faussé car à ce moment-là, un joueur de l’équipe adverse arrive en volant sur le terrain, depuis le plafond de l’arène.


Le soir, je terminai cette rude journée avec Monsieur K (un autre, celui-ci alcoolique), beaucoup de monde et beaucoup de boisson. Je lui racontais mes problèmes alors que tournait l’album Punk in Drublic de NOFX. Vient la piste numéro 4, une chanson appelée "The Cause". Saisissant l’occasion, Monsieur K se moque de moi et me dit qu’il y a forcément une cause à mon poids. Là-dessus et alors que j’étais devenu plus démoralisé que saoul, il me plaque au sol en se foutant de ma gueule, aux anges. Puis, ce dernier se permet des remarques sur l’odeur du frigo, ce qui me donne l'occasion d’en profiter pour lui montrer comment nettoyer chaque étage, alors qu’il me dit en ouvrant des yeux carrés « ah bon ».


Le lendemain était consacré à un moment de shopping dans la vieille ville avec Elle. Il me semblait qu’elle n’avait remarqué aucune transformation me concernant… Dans une ruelle devant nous, un couple de richards en fourrure s’arrête chez un boucher et lui achète une tête de porc. Le trophée, jauni par le temps et le sel, me rendit malade. Une envie de buter ces connards… Mais je me ressaisis et en profita pour critiquer l’incroyable étalage d’abats et de foie gras devant nous, sous les rires amoureux et attendris de ma copine. Elle s’empressa de me pousser vers un magasin de sport : avait-elle remarqué mes 125 kilos de plus ? Au détour d’un rayon je tombai sur le ballon de basket Kipsta, taille 5, que j’avais étant enfant. À se demander s’il n’avait pas été revendu et si ce n’était pas le même, vendu d’occase ! Ému comme un gosse, le sourire de ma copine eut raison de mon enthousiasme.
« Repose ça s’il te plaît… », me fit-elle gentiment. Déçu mais obéissant, je m’exécutai. Voyant mon désarroi, une pauvre employée en profita pour essayer de me vendre toute sa putain de boutique. Je la remerciai poliment plutôt que de lui en foutre une, avant de vanter à ma copine les compétences de ces vendeuses. Jusqu’à ce que, me détournant de son attention, j’aperçus une porte…
Je me retrouvai dans un endroit magnifique au bord du monde. Je le savais car je pouvais l’admirer également de là où j’étais. C’était une île plus belle que tout bien que minuscule, entourée d’une mer d’un bleu inconnu. Je pouvais alors lire sur une carte sa position, latitude et longitude, mais cela ne me renseignait pas plus. À la manière d’une boule de cristal je pouvais voir le monde depuis mon étrange sanctuaire, un monde plat comme un tapis de jeu de stratégie, et je pus même apercevoir à la loupe ce qui se passait au même moment à un endroit précis : le seul que je pus voir fut un village médiéval en ruine surplombant un gouffre et une vallée angoissante, avec un ciel violet et un semblant de château détruit par le temps. Sans doute Rocca Sparvièra, pensai-je. J’étais décidément mieux près de cet azur indescriptible après cette vision de cauchemar, mais malheureusement il fallait s’en aller.


Quelque temps après, je dinai avec mon père, ma sœur ; on recevait ce soir-là un horrible petit génie de l’informatique, aperçu au préalable dans une émission. Je me demandais ce qu’il foutait là, mais ne pouvais m’empêcher noter ses poignées d’amour et son embonpoint, sous son magnifique costume de PDG… Je n’avais strictement rien à branler de son discours de merde, tellement égocentrique et persuasif que j’avais l’impression d’être lui, ce qui n’arrangeait pas les choses… Et c’est à ce moment-là que je vis soudainement, près de la table, un peu en retrait, une boîte de Chipsters…
Dans ma tête ce fut comme un déclic : les Chipsters étaient la cause de mes problèmes. Discrètement, sous la table, j’en pris une poignée sans que personne ne me vît, puis je décidai d’arrêter. Au bout de quelques minutes, l’envie m’obligea à prendre une nouvelle poignée. Sans m’en rendre compte, je torpillai la boîte et je décidai de nouveau d’arrêter une fois le contenu vaincu. Pendant ce temps l’autre n’avait toujours pas fermé sa gueule. Le problème, c’est que j’aperçus alors une autre boîte, d’une marque repère équivalente, cette fois. Toujours à l’abri des regards j’engloutis une nouvelle boîte et avant de prendre une nouvelle décision, un autre carton de Chipsters m’apparut, dans l’ombre sous les jambes de tout le monde. Puis deux, puis trois. Des contrefaçons chinoises, des mauvaises imitations… C’en était trop ! Finalement je pris mon courage à deux mains et rassemblai toutes les boîtes de Chipsters pour m’en débarrasser ultérieurement.


Fin du repas oblige, ma sœur renvoya diplomatiquement mon père, sous prétexte qu’il baillait. Je lui proposai alors d’hériter des maudits pétales soufflés mais il refusa, visiblement énervé. Et l’autre con était toujours là, déblatérant sa merde et racontant sa vie, sur un vélo d’appartement high-tech cette fois. Voulant fuir la soirée cauchemardesque, je me mis en quête de toilettes libres après m’être longuement observé dans un miroir sale et insalubre plaqué à un carrelage. À ce moment-là, j’ai alors l’impression de parcourir des kilomètres pour trouver un endroit où pisser. Des isoloirs d’urine à perte de vue dans un long couloir blanc, large, qui n’en finirait jamais. Et pas une place de libre. Nulle part où aller. J’avançais pas à pas alors que je voyais chaque porte fermée changer de couleur : d’une à l’autre, ça passait du blanc au rouge Beaucoup étaient orange. En-dessous de chaque porte, au gré de ma recherche d’intimité désespérée je distinguais toutes sortes de pieds et de chaussures. Des bateaux, des chaussettes, des Birkenstocks qui appartenaient aux occupants provisoires de ces toilettes. Tous étaient debout car je voyais leurs pieds de dos, par le petit espace de la porte. Un Danube de talons.
Au moment où la quête se fait de plus en plus urgente, je trouve un écriteau laissé à la disposition des clients critiquant déjà le manque de sanitaires disponibles de l’établissement. C’est alors qu’une porte ouverte s’offre enfin à moi. À ma grande surprise, aucune étroitesse, aucune cuvette, juste une pièce énorme avec un tapis vermeil au sol et un lit noir aux draps on-ne-peut plus sombres posé sur une marche. Une seule fenêtre à cette pièce, et pas des moindres : elle comportait des barreaux et malgré la vue magnifique sur une forêt aride derrière, je comprends que je me trouve dans une cellule de prison. Seul problème : l’urinoir est collé juste derrière l’oreiller. C’était à n’y rien comprendre.

lundi 20 février 2012

PLACE DE PARKING

Il me semble que ma sœur arriva en retard au restaurant, ou bien qu’elle m’a posé un lapin ; le reste est très confus. Je me rappelle juste sans précision aucune de quelques gamins insupportables qui jouent et piaillent à côté sur la moquette verte sous les regards attentifs, presque amusés, de ma mère et de Monsieur T. Tout cela ressemblait à un tapis de billard à échelle humaine, avec tous ces bruits, ces cris, ces coups, ces entrechocs faufilés. Un tour rapide par le parking avec des connasses hilares qui se moquent de moi, direction chez moi.
Là, dans ma chambre fraîchement retapissée, mon cousin, ou un autre, ou bien un mélange de ces deux-là, je ne sais plus, critique les mauvais clichés que j’ai pris avec mon appareil photo, avec ses petites lunettes et son air méprisant… Les blancs, les teintes, les couleurs : il avait raison sur ce dernier point car aucune ne me semblait plus belle que ce jaune orangé plein de soleil, derrière lui et son canapé. Les moqueries entamées en début de soirée continuent, ce que je ne supporte plus.
« Le blanc ça m’emmerde, lui rétorquai-je.
- Moi aussi, me fit-il. »
La discussion dévia sur les tatouages. Avant de partir de chez moi, je n’étais sûr que d’une chose : je hurlais à genoux que "synesthésie" ne prenait pas deux N.


Je me retrouvai à une soirée de merde organisée par et chez Monsieur D.C, un peu invisible pour l’événement. À ma grande surprise, le père de mon père était invité lui aussi. Je ne savais même pas comment. Content de le voir mais inquiet pour la suite de la soirée, je tente néanmoins d’appeler ma sœur sur son téléphone pour qu’elle vienne le chercher. En vain. Oui, mon grand-père posait problème, droit comme un piquet, se tenant au coin, il m’inquiétait. J’ignore s’il s’emmerdait autant que moi mais je redoutais chaque musique lancée depuis les enceintes, trop moderne, trop violente ou même pas perceptible à son oreille. Nerveux, je réussis l’exploit de m’embrouiller avec un connard trop sûr de lui sur le canapé d’en face, qui me menace, me prend par le col avec un sourire de défi mais qui ne me relâche malgré mon arrogance.
Finalement la soirée ne battait strictement aucun plein et une incroyable envie d’uriner me prit. Je m’isolai alors dans la première pièce vide que je trouvai dans l’appartement et commençai à pisser dans une poubelle. Malheureusement il s’agissait de la salle à manger et la pièce n’en était pas moins vide. Deux personnes furent scandalisées. Moi non, mis à part que mon grand-père était au bout du compte moins incontinent que moi.


Les moqueries reprirent et je ne me sentais pas le bienvenu. Je décidai donc de quitter la fête et de retourner en ville. Sur le chemin, dans une rue en pente, je croisai alors une foule de gens nostalgiques réclament la réouverture d’un bar malheureusement disparu. Tous chantaient, buvaient : je suivis donc cette horde d’étranges fêtards aux cheveux longs et aux grosses barbes. Le délirant cortège (duquel je croisai nombre d’amis à moi) m’amena dans un magasin de musique que je fréquentais quotidiennement quelques années auparavant mais que j’avais déserté du jour au lendemain. J’avais d’ailleurs rencontré par hasard le mystérieux patron, une ancienne connaissance amicale, dans un restaurant il y avait de ça deux jours. L’endroit avait énormément changé et je saluai le gérant timidement, un peu coupable. Me serrant la main et d’un air remonté, il me fait part de sa déception et me dit combien je l’ai vexé, alors que mes yeux recroisaient de nombreux visages anciennement très connus. Là-dessus, je lui explique que j’habite dans un autre pays maintenant, et que je promettais de revenir le voir plus souvent une fois de retour. Marché conclu, la discussion-échappée se terminant par deux sourires forcés. Il me sembla apercevoir un ami à Elle à l’intérieur, pas n’importe lequel.


En sortant de la boutique d’instruments très peu bon marché, mes amis se tenaient près d’un parking avec des caddies, refaisant le monde. Excité comme une puce, j’accourus pour conter mon incroyable soirée à Monsieur G et Monsieur C ; ils n’en ont rien eu à foutre.

lundi 13 février 2012

SOLEDAD

Je me promenais en plein jour avec ma sœur, sur le boulevard ; sorte d’autoroute urbaine. Il faisait beau, très beau. Nous étions non loin du lycée qui m’accueillait quotidiennement il y a déjà quelques années. Je revoyais les arbres : ils n’avaient pas changé. Sur le trottoir d’en face, de l’autre côté de la voie, une boutique attire soudainement mon attention. Elle ressemble à un de ces magasins de vieilleries, de bibelots et de trucs d’antiquaire, un genre d’atelier dans lequel on trouve souvent des objets locaux et peu intéressants, comme des tableaux des vieilles ruelles alentour que je ne saurais décrire ou peindre. C’est marrant, j’imaginais cette boutique beaucoup plus loin, près d’une église. Intrigué, je traverse et m’approche de la vitrine pour apprécier l’étalage de produits inintéressants qu’elle renferme. Brusquement et contre toute attente, mes yeux exorbités se posent sur une grosse pancarte de couleur rouge et aux lettres dorées, presque enfantines, posées sur un coffret de disques compact. Je reconnais là le nom de Soledad Bravo, cette chanteuse chilienne - je crois - qui a réalisé de sa voix magnifique une reprise poignante de l’hymne “Hasta siempre” composé par Carlos Puebla en l’honneur de je-ne-sais-plus quel personnage… Très surpris et enthousiaste comme un gamin, je vois à travers la vitre, près de l’entrée du magasin et un peu en retrait, un tableau représentant un monument familier. Curieux, je m’approche et reconnais là, instantanément, la Giralda de Séville, peinte de manière très rapprochée et pourtant, bizarrement vue depuis le haut de la rue Mateos Gago, amputée de ses commerces et ses restaurants. Non, la rue en pente encercle le sublime édifice et se colle à ses parois ornées d’une immense décoration en dentelle. À travers cette œuvre, j’ai l’impression que la place Virgen de los Reyes n’existe plus ; pire, on ne peut voir le sommet de l’imposante tour ! C’est en contemplant, fasciné, ce mélange de crayon et d’aquarelle que je me souviens enfin pour qui chantait Soledad Bravo : il s’agit d’Ernesto Guevara, le célèbre “Che” dont la figure emblématique flotte sur tant de murs. Guevara était, il me sembla alors, un des plus grands joueurs de basketball de tous les temps, choisi en 10ème position d’une draft au sein de la National Basketball Association, par une équipe dont je n’arrivais plus à me souvenir. La seule chose dont je me souvenais alors, près de cette boutique aux mille objets étranges vers laquelle ma sœur ne m’avait pas suivi, c’était la grande rivalité qu’Ernesto Guevara avait entretenue sur les parquets avec un certain Michael Jordan, qui a longtemps honoré le beau maillot rouge des Chicago Bulls. Dans cette concurrence sportive et humaine sans merci, la passion pour cette couleur, sans doute le seul intérêt commun des deux hommes.

lundi 6 février 2012

ÉRIC

L'endroit était plus que sombre. Lugubre, avec quelques reflets aquatiques sur les murs. Une atmosphère d'extrême tension. Une porte s'ouvre et un homme au visage hargneux entre dans cet espèce de hangar désaffecté : c'était l'ancien entraîneur d'une équipe de football que je soutiens, cette fois arborant un énorme bouc taillé à la perfection. En face, mon père, ou mon parrain, ou un mélange des deux, je ne sais plus, l'attend de pied ferme pour régler quelque chose. Les regards se percent : le coach a, apparemment, prouvé qu'il était un fumier et n'avait pas respecté une personne. Une histoire de Chinoise, je crois, violée ou humiliée ou déshonorée, ou les trois à la fois, je ne sais plus. Une ambiance de vendetta. On en vient tout à coup aux mains, et l'entraîneur déchu à la belle pilosité est précipité au sol. Le choc est violent, il ne se relève pas. Les reflets verdâtres aux murs provenaient d'une énorme flaque d'eau dans laquelle l'homme est désormais plongé, étendu, comme du linge, au centre de la pièce. Il sait qu'il ne peut plus rien changer et ne cherche pas à retourner la situation. Celui dont j'ai un peu de sang en moi s'avance menaçant :
« Et maintenant, tu sais ce que je vais te faire ? »
Dans l'ombre se dessine peu à peu une longue pioche, portée entre ses deux mains comme une épée nordique, sans difficulté. D'un revers, il porte le premier coup. Je crois qu'il atteint la plante du pied de sa victime ; je ne sais même pas s'il laisse échapper un hurlement de douleur, tout juste une grimace. La pioche est si lourde qu'elle emporte la peau du talon, puis bientôt celle de toute la cheville. L'homme au bouc n'a plus de force pour dire le moindre mot, mais implore son bourreau d'un regard inexplicable, compatissant. Le deuxième coup est lancé, magnifique. Toute la partie inférieure du mauvais manager sportif est endommagée et cette fois-ci les poumons et les cordes vocales s'expriment en chœur, ou du moins essayent, obstrués par le sang. Le bassin dans lequel s'enfonce le corps prend des teintes rouges et vertes somptueuses. Un troisième tour : les lambeaux de peau deviennent des tapis, le malheureux se convertit peu à peu en homme-tronc. Je ne sais s'il y a quelque plaisir dans son regard au fur et à mesure que son corps se décompose abominablement sous les coups, mais il ne dit rien et semble attendre chaque fois la pénétration suivante. Lorsque son agresseur lui assène un des derniers coups mortels, sa colonne vertébrale se cambre en un horrible craquement et son visage se colle presque à celui de qui le tue à petit feu, avant de retomber dans un bruit sec. La pioche continue son travail. Ce qui reste du corps sombre progressivement dans ce bassin si peu profond, et il ne reste bientôt plus qu'un regard : la cage thoracique et le bas du visage ayant été ôtés avec précision par l'outil en fer.