L'endroit était plus que sombre. Lugubre, avec quelques reflets aquatiques sur les murs. Une atmosphère d'extrême tension. Une porte s'ouvre et un homme au visage hargneux entre dans cet espèce de hangar désaffecté : c'était l'ancien entraîneur d'une équipe de football que je soutiens, cette fois arborant un énorme bouc taillé à la perfection. En face, mon père, ou mon parrain, ou un mélange des deux, je ne sais plus, l'attend de pied ferme pour régler quelque chose. Les regards se percent : le coach a, apparemment, prouvé qu'il était un fumier et n'avait pas respecté une personne. Une histoire de Chinoise, je crois, violée ou humiliée ou déshonorée, ou les trois à la fois, je ne sais plus. Une ambiance de vendetta. On en vient tout à coup aux mains, et l'entraîneur déchu à la belle pilosité est précipité au sol. Le choc est violent, il ne se relève pas. Les reflets verdâtres aux murs provenaient d'une énorme flaque d'eau dans laquelle l'homme est désormais plongé, étendu, comme du linge, au centre de la pièce. Il sait qu'il ne peut plus rien changer et ne cherche pas à retourner la situation. Celui dont j'ai un peu de sang en moi s'avance menaçant :
« Et maintenant, tu sais ce que je vais te faire ? »
Dans l'ombre se dessine peu à peu une longue pioche, portée entre ses deux mains comme une épée nordique, sans difficulté. D'un revers, il porte le premier coup. Je crois qu'il atteint la plante du pied de sa victime ; je ne sais même pas s'il laisse échapper un hurlement de douleur, tout juste une grimace. La pioche est si lourde qu'elle emporte la peau du talon, puis bientôt celle de toute la cheville. L'homme au bouc n'a plus de force pour dire le moindre mot, mais implore son bourreau d'un regard inexplicable, compatissant. Le deuxième coup est lancé, magnifique. Toute la partie inférieure du mauvais manager sportif est endommagée et cette fois-ci les poumons et les cordes vocales s'expriment en chœur, ou du moins essayent, obstrués par le sang. Le bassin dans lequel s'enfonce le corps prend des teintes rouges et vertes somptueuses. Un troisième tour : les lambeaux de peau deviennent des tapis, le malheureux se convertit peu à peu en homme-tronc. Je ne sais s'il y a quelque plaisir dans son regard au fur et à mesure que son corps se décompose abominablement sous les coups, mais il ne dit rien et semble attendre chaque fois la pénétration suivante. Lorsque son agresseur lui assène un des derniers coups mortels, sa colonne vertébrale se cambre en un horrible craquement et son visage se colle presque à celui de qui le tue à petit feu, avant de retomber dans un bruit sec. La pioche continue son travail. Ce qui reste du corps sombre progressivement dans ce bassin si peu profond, et il ne reste bientôt plus qu'un regard : la cage thoracique et le bas du visage ayant été ôtés avec précision par l'outil en fer.
« Et maintenant, tu sais ce que je vais te faire ? »
Dans l'ombre se dessine peu à peu une longue pioche, portée entre ses deux mains comme une épée nordique, sans difficulté. D'un revers, il porte le premier coup. Je crois qu'il atteint la plante du pied de sa victime ; je ne sais même pas s'il laisse échapper un hurlement de douleur, tout juste une grimace. La pioche est si lourde qu'elle emporte la peau du talon, puis bientôt celle de toute la cheville. L'homme au bouc n'a plus de force pour dire le moindre mot, mais implore son bourreau d'un regard inexplicable, compatissant. Le deuxième coup est lancé, magnifique. Toute la partie inférieure du mauvais manager sportif est endommagée et cette fois-ci les poumons et les cordes vocales s'expriment en chœur, ou du moins essayent, obstrués par le sang. Le bassin dans lequel s'enfonce le corps prend des teintes rouges et vertes somptueuses. Un troisième tour : les lambeaux de peau deviennent des tapis, le malheureux se convertit peu à peu en homme-tronc. Je ne sais s'il y a quelque plaisir dans son regard au fur et à mesure que son corps se décompose abominablement sous les coups, mais il ne dit rien et semble attendre chaque fois la pénétration suivante. Lorsque son agresseur lui assène un des derniers coups mortels, sa colonne vertébrale se cambre en un horrible craquement et son visage se colle presque à celui de qui le tue à petit feu, avant de retomber dans un bruit sec. La pioche continue son travail. Ce qui reste du corps sombre progressivement dans ce bassin si peu profond, et il ne reste bientôt plus qu'un regard : la cage thoracique et le bas du visage ayant été ôtés avec précision par l'outil en fer.
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