Il me semble que ma sœur arriva en retard au restaurant, ou bien qu’elle m’a posé un lapin ; le reste est très confus. Je me rappelle juste sans précision aucune de quelques gamins insupportables qui jouent et piaillent à côté sur la moquette verte sous les regards attentifs, presque amusés, de ma mère et de Monsieur T. Tout cela ressemblait à un tapis de billard à échelle humaine, avec tous ces bruits, ces cris, ces coups, ces entrechocs faufilés. Un tour rapide par le parking avec des connasses hilares qui se moquent de moi, direction chez moi.
Là, dans ma chambre fraîchement retapissée, mon cousin, ou un autre, ou bien un mélange de ces deux-là, je ne sais plus, critique les mauvais clichés que j’ai pris avec mon appareil photo, avec ses petites lunettes et son air méprisant… Les blancs, les teintes, les couleurs : il avait raison sur ce dernier point car aucune ne me semblait plus belle que ce jaune orangé plein de soleil, derrière lui et son canapé. Les moqueries entamées en début de soirée continuent, ce que je ne supporte plus.
« Le blanc ça m’emmerde, lui rétorquai-je.
- Moi aussi, me fit-il. »
La discussion dévia sur les tatouages. Avant de partir de chez moi, je n’étais sûr que d’une chose : je hurlais à genoux que "synesthésie" ne prenait pas deux N.
Je me retrouvai à une soirée de merde organisée par et chez Monsieur D.C, un peu invisible pour l’événement. À ma grande surprise, le père de mon père était invité lui aussi. Je ne savais même pas comment. Content de le voir mais inquiet pour la suite de la soirée, je tente néanmoins d’appeler ma sœur sur son téléphone pour qu’elle vienne le chercher. En vain. Oui, mon grand-père posait problème, droit comme un piquet, se tenant au coin, il m’inquiétait. J’ignore s’il s’emmerdait autant que moi mais je redoutais chaque musique lancée depuis les enceintes, trop moderne, trop violente ou même pas perceptible à son oreille. Nerveux, je réussis l’exploit de m’embrouiller avec un connard trop sûr de lui sur le canapé d’en face, qui me menace, me prend par le col avec un sourire de défi mais qui ne me relâche malgré mon arrogance.
Finalement la soirée ne battait strictement aucun plein et une incroyable envie d’uriner me prit. Je m’isolai alors dans la première pièce vide que je trouvai dans l’appartement et commençai à pisser dans une poubelle. Malheureusement il s’agissait de la salle à manger et la pièce n’en était pas moins vide. Deux personnes furent scandalisées. Moi non, mis à part que mon grand-père était au bout du compte moins incontinent que moi.
Les moqueries reprirent et je ne me sentais pas le bienvenu. Je décidai donc de quitter la fête et de retourner en ville. Sur le chemin, dans une rue en pente, je croisai alors une foule de gens nostalgiques réclament la réouverture d’un bar malheureusement disparu. Tous chantaient, buvaient : je suivis donc cette horde d’étranges fêtards aux cheveux longs et aux grosses barbes. Le délirant cortège (duquel je croisai nombre d’amis à moi) m’amena dans un magasin de musique que je fréquentais quotidiennement quelques années auparavant mais que j’avais déserté du jour au lendemain. J’avais d’ailleurs rencontré par hasard le mystérieux patron, une ancienne connaissance amicale, dans un restaurant il y avait de ça deux jours. L’endroit avait énormément changé et je saluai le gérant timidement, un peu coupable. Me serrant la main et d’un air remonté, il me fait part de sa déception et me dit combien je l’ai vexé, alors que mes yeux recroisaient de nombreux visages anciennement très connus. Là-dessus, je lui explique que j’habite dans un autre pays maintenant, et que je promettais de revenir le voir plus souvent une fois de retour. Marché conclu, la discussion-échappée se terminant par deux sourires forcés. Il me sembla apercevoir un ami à Elle à l’intérieur, pas n’importe lequel.
En sortant de la boutique d’instruments très peu bon marché, mes amis se tenaient près d’un parking avec des caddies, refaisant le monde. Excité comme une puce, j’accourus pour conter mon incroyable soirée à Monsieur G et Monsieur C ; ils n’en ont rien eu à foutre.
Là, dans ma chambre fraîchement retapissée, mon cousin, ou un autre, ou bien un mélange de ces deux-là, je ne sais plus, critique les mauvais clichés que j’ai pris avec mon appareil photo, avec ses petites lunettes et son air méprisant… Les blancs, les teintes, les couleurs : il avait raison sur ce dernier point car aucune ne me semblait plus belle que ce jaune orangé plein de soleil, derrière lui et son canapé. Les moqueries entamées en début de soirée continuent, ce que je ne supporte plus.
« Le blanc ça m’emmerde, lui rétorquai-je.
- Moi aussi, me fit-il. »
La discussion dévia sur les tatouages. Avant de partir de chez moi, je n’étais sûr que d’une chose : je hurlais à genoux que "synesthésie" ne prenait pas deux N.
Je me retrouvai à une soirée de merde organisée par et chez Monsieur D.C, un peu invisible pour l’événement. À ma grande surprise, le père de mon père était invité lui aussi. Je ne savais même pas comment. Content de le voir mais inquiet pour la suite de la soirée, je tente néanmoins d’appeler ma sœur sur son téléphone pour qu’elle vienne le chercher. En vain. Oui, mon grand-père posait problème, droit comme un piquet, se tenant au coin, il m’inquiétait. J’ignore s’il s’emmerdait autant que moi mais je redoutais chaque musique lancée depuis les enceintes, trop moderne, trop violente ou même pas perceptible à son oreille. Nerveux, je réussis l’exploit de m’embrouiller avec un connard trop sûr de lui sur le canapé d’en face, qui me menace, me prend par le col avec un sourire de défi mais qui ne me relâche malgré mon arrogance.
Finalement la soirée ne battait strictement aucun plein et une incroyable envie d’uriner me prit. Je m’isolai alors dans la première pièce vide que je trouvai dans l’appartement et commençai à pisser dans une poubelle. Malheureusement il s’agissait de la salle à manger et la pièce n’en était pas moins vide. Deux personnes furent scandalisées. Moi non, mis à part que mon grand-père était au bout du compte moins incontinent que moi.
Les moqueries reprirent et je ne me sentais pas le bienvenu. Je décidai donc de quitter la fête et de retourner en ville. Sur le chemin, dans une rue en pente, je croisai alors une foule de gens nostalgiques réclament la réouverture d’un bar malheureusement disparu. Tous chantaient, buvaient : je suivis donc cette horde d’étranges fêtards aux cheveux longs et aux grosses barbes. Le délirant cortège (duquel je croisai nombre d’amis à moi) m’amena dans un magasin de musique que je fréquentais quotidiennement quelques années auparavant mais que j’avais déserté du jour au lendemain. J’avais d’ailleurs rencontré par hasard le mystérieux patron, une ancienne connaissance amicale, dans un restaurant il y avait de ça deux jours. L’endroit avait énormément changé et je saluai le gérant timidement, un peu coupable. Me serrant la main et d’un air remonté, il me fait part de sa déception et me dit combien je l’ai vexé, alors que mes yeux recroisaient de nombreux visages anciennement très connus. Là-dessus, je lui explique que j’habite dans un autre pays maintenant, et que je promettais de revenir le voir plus souvent une fois de retour. Marché conclu, la discussion-échappée se terminant par deux sourires forcés. Il me sembla apercevoir un ami à Elle à l’intérieur, pas n’importe lequel.
En sortant de la boutique d’instruments très peu bon marché, mes amis se tenaient près d’un parking avec des caddies, refaisant le monde. Excité comme une puce, j’accourus pour conter mon incroyable soirée à Monsieur G et Monsieur C ; ils n’en ont rien eu à foutre.
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